1. UN MARCHÉ DU TRAVAIL EN TENSION : CHIFFRES ET TENDANCES
En 2025, les entreprises doivent faire face à un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande de talents financiers. Plusieurs facteurs contribuent à cette crise du recrutement, accentuant les difficultés pour trouver des professionnels qualifiés capables de répondre aux exigences d’un environnement en pleine évolution :
- Une baisse du nombre d’experts comptables et financiers : Depuis cinq ans, les formations en comptabilité et gestion attirent de moins en moins d’étudiants, enregistrant une diminution de 15 % des inscriptions en école de commerce et en cursus universitaire spécialisés. Cette tendance entraîne un manque de jeunes diplômés sur le marché du travail, obligeant les entreprises à revoir leurs stratégies de recrutement.
- Un vieillissement des experts comptables : Près de 30 % des experts comptables actuels partiront à la retraite d’ici les 10 prochaines années, un chiffre alarmant qui souligne l’urgence de la transmission des compétences et du renouvellement des effectifs. Le défi est double : attirer de nouveaux talents tout en assurant une transition fluide entre les générations.
- Des exigences de plus en plus complexes : La digitalisation des processus comptables, l’automatisation des tâches et les nouvelles réglementations fiscales renforcent la nécessité d’acquérir des compétences techniques pointues. Aujourd’hui, plus de 70 % des recruteurs du secteur recherchent des profils maîtrisant les logiciels de gestion avancés et les outils de reporting automatisé.
- Un manque de diversification des sources de recrutement : Peu d’entreprises explorent les possibilités offertes par le travail hybride, les freelances ou le recrutement à l’étranger. Seuls 25 % des employeurs envisagent d’embaucher des talents internationaux pour pallier cette pénurie.
Le manque de talents financiers pose un véritable défi aux entreprises. Sans une réaction rapide et des ajustements stratégiques, elles risquent de faire face à des problèmes de conformité et à une surcharge de travail pour les équipes en place. De plus, l’automatisation des tâches comptables et financières n’est pas suffisante pour pallier l’absence de professionnels qualifiés, car l’interprétation des données et la prise de décision restent des compétences humaines indispensables.